L'actualité de la crise : LA GRANDE BATAILLE DES MOTS, par François Leclerc

Billet invité

Alors que le krach boursier bancaire européen s’amplifie, une courageuse bataille de mots est engagée par les autorités européennes. Le terme même de « krach » est proscrit, ainsi que la reconnaissance de l’insolvabilité des banques, potentielle si l’on veut être prudent, mais déjà avérée pour certaines d’entre elles. L’ineffable Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, déclare imprudemment que : « Quel que soit le scénario grec et donc quelles que soient les provisions à passer, les banques françaises ont les moyens d’y faire face ». Eric Besson, le ministre de l’industrie l’a depuis contredit en affirmant que la question d’une recapitalisation « était totalement prématurée et à côté du sujet aujourd’hui ».

Dans la foulée, François Baroin, ministre français des finances, se lance et ose évoquer les euro-obligations depuis Bruxelles, avec comme précision restrictive qu’elles sont « un objectif final et non pas un point de départ ». La nouvelle d’une rencontre à Rome la semaine dernière entre Giulio Tremonti, le ministre italien, et le président de China Investment Corp., Lou Jiwei, ravive l’espoir d’une intervention salvatrice de la Chine sur les marchés, alors que selon le Financial Times, si les discussions se poursuivent, rien n’a été conclu. Les dernières rumeurs font état d’un refus des Chinois d’acheter de la dette italienne dans l’immédiat. La Chine réaffirme sa confiance dans l’euro mais veut discuter business plus avant. En raison de son énorme exposition à la dette italienne, BNP Paribas, prenait ce mardi matin la tête des pertes en bourse devant la SocGen.

Depuis Berlin, Angela Merkel et José Manuel Barroso mettent l’accent sur la finalisation du Fonds européen de stabilité financière, qui devrait selon eux intervenir à la fin du mois, et qui pourrait prendre le relais de la BCE sur le marché obligataire. Il pourrait également ouvrir des lignes de crédit à l’Italie et à l’Espagne, la première venant de se rendre sur le marché et de s’y brûler les doigts en raison des taux qu’elle a du consentir. La course d’obstacles que représente la mise en œuvre des nouvelles missions du FESF ne sera pas terminée pour autant, l’épreuve des ratifications par les parlements nationaux devant se poursuivre.

C’est à Washington que les mots les plus forts ont été prononcés. Parlant des Européens et de la Grèce, Barack Obama a déclaré que « ils sont en train de prendre des mesures pour ralentir la crise, mais pas pour l’arrêter ». Prévoyant que le G20 de novembre prochain devra travailler sur cette question et envoyant son secrétaire d’État à la réunion de l’Ecofin (les ministres des finances européens) qui débutera vendredi à Wroclaw, en Pologne. Car, a-t-il continué, « Un problème plus grave est ce qui se passerait en Espagne et en Italie si jamais les marchés continuaient à s’en prendre à ces deux très grands pays ».

Le président de l’Autorité des marchés financiers française, Jean-Pierre Jouyet, a de son côté été moins langue de bois en estimant que le risque actuel était une « restructuration plus poussée » de la dette grecque, sans aller jusqu’à en évoquer toutes les conséquences pour les banques.

Car il se confirme que les fonds monétaires américains continuent de fermer le robinet de leurs financements à court terme, plaçant certaines banques européennes dans une situation de plus en plus inconfortable. Celles-ci font assaut de déclarations à propos de leur solidité mais oublient d’évoquer les montants de leurs engagements, qui nécessitent des refinancements continuels. La crise de liquidité qui en résulte peut être combattue par la BCE, qui a ouvert un crédit illimité, mais elle se combinerait avec leur crise de solvabilité, si un nouveau défaut grec devait intervenir, ne permettant plus l’habillage actuel de leurs comptes (une dévalorisation des obligations de seulement 21 %).

Plus la valorisation des banques diminue en bourse, plus leur recapitalisation va diluer les actionnaires actuels, ce qui explique que les solutions discrètement à l’étude privilégient la mise en place d’un dispositif de garanties, comme il avait été déjà déployé, et que le FESF pourrait octroyer.

Cela doit se comprendre dans le contexte bancaire mondial, marqué aux États-Unis par la crise de Bank of America (BoA), conséquence à retardement de celle des subprimes. 30.000 emplois sont supprimés, des cessions d’actifs sont engagées à la hâte et des apports financiers recherchés, Warren Buffet s’étant déjà précipité sentant la bonne affaire comme a l’accoutumée. Les achats par BoA de Countrywide et de Merrill Lynch ne passent pas.

Les déclarations du Pdg de JP Morgan Chase, Jamie Dimon, recadrent la situation réelle des mégabanques américaines. Il estime « anti-américaines » les dispositions du Comité de Bâle et déclare dans le Financial Times: « Je suis très près de penser que les États-Unis ne devraient pas être dans [les règles de] Bâle », estimant par ailleurs qu’il faudrait au secteur bancaire « de trois à dix ans » pour sortir des poursuites judiciaires entamées à propos des pertes dues aux produits structurés qu’il a vendus, et que leurs conséquences financières pour les banques soient absorbées. Les banques, a-t-il conclu, ne devraient pas être placées devant un telle double péril.

Au Royaume-Uni, la décision de George Osborne, le ministre des finances, était attendue. Il repousse à 2019 les mesures de séparation des activités bancaires (banque d’affaires et banque de dépôt) étudiées par la commission Vickers, qui sont déjà largement édulcorées puisqu’il est question de donner aux banques une grande latitude de manœuvre dans leur application. Des chiffrages exorbitants du coût des réformes sont avancés – jusqu’à 7 milliards de livres annuelles – afin de justifier ce report, tandis que les obligations convertibles (les CoCos) font leur retour attendu, afin de faciliter le renforcement financier des banques, en contradiction avec les recommandations de Bâle III.

Le secteur financier est sorti prématurément des soins intensifs et, ne parvenant toujours pas à régler par lui-même ses problèmes, demande qu’il lui soit accordé plus de temps avant de faire intervenir les mesures de régulation prévues. Au final, aucune des dispositions ne leur conviennent, y compris le renforcement de leurs fonds propres décidées par le Comité de Bâle.

Le mot de la fin revient à Angela Merkel, non pas en raison de son intervention sur les bad banks allemandes – sujet tabou – mais pour avoir proclamé que « la priorité absolue est d’éviter un défaut incontrôlé [de la Grèce] ».

On attend les actes avec impatience.

220 réponses sur “L'actualité de la crise : LA GRANDE BATAILLE DES MOTS, par François Leclerc”

  1. Ce soir, Notre Président s’adresse à la nation ( et pas en alexandrin )
    selon les informations exclusives que je tiens du beau frère de la soeur du concierge de l’Elysée , la règle d’or, visant à « rassurer les marchés » sera confortée par:
    – une taxe sur les chiens
    -le retour de la vignette automobile pour financer la grande dépendance
    – l’amnistie générale des fraudeurs du fisc, sous réserve qu’ils rapatrient leur pognon planqué en Suisse et ailleurs, placés dans un emprunt indexé sur l’or..et garanti promis, juré
    _ la cession de la tour Eiffel et du château de Versailles à un fond chinois…..
    Et surtout, le SMIC ne sera pas revalorisé au 1° octobre ( non mais! )
    .

    1. Je me demande même si on ne pourrait pas envisager une dévalorisation du smic…

      Non, aïe! On a dit pas sur la tête !

      1. Gard, prend garde !
        – Si c’est de l’or, garde-le.
        – Si c’est du plomb, gare à toi.. toxique.

        Ces histoires parachutées, trop facile!

  2. Vous trouvez qu’il y a une bataille des mots ?
    Il règne plutôt une belle cacophonie et certains hommes politiques extrêmements bavards il y a quelques temps sont complètement silencieux.

    Je citerai notamment notre président NS et Mr Juncker qui semble – sauf erreur de ma part – avoir totalement cessé de s’exprimer publiquement.

    Cela pue au dela de l’inimaginable et toutes les armoires ne sont pas encore ouvertes.
    Gare aux cadavres qui sortiront des bilans et surtout de l’hors bilan des banques.

    1. « les marchés » sont dans leur mode normal : le pilotage à vue. Sauf que la vue est changeante dans des tons de gris à noir. La moins mauvaise tactique est donc le silence.

  3. défaut grec? oui bien sur dit angela , mais CONTROLé. que çà ne coute rien aux allemands surtout pas aux banques allemandes.

  4. Probable qu’en réalité personne ne sache quel effet domino pourrait entrainer une faillite grecque. En 2008, paulson et ses compères avaient sous estimé les CDS et AIG en laissant sombrer Lehman, qui sait quelle surprise va surgir des marchés secondaires si tout ca s’effondre.
    Quand on voit les prix des CDS grecs qui ne cessent d’exploser jour apres jour, on se doute bien qu’on nage en eaux méchamment troubles.

    Alors comme personne ne sait, on injecte tout ce qu’on peut, et on tente de rassurer en communicant uniquement sur les expositions du premier niveau. 1milliard par ci, un milliard par là. c’est rien du tout ma bonne dame. D’ailleurs hier le pdg de la socgen a bien dit que ses pertes (en millions) seraient negligeables en cas de défaut grec (le type qu’on fait suer pour un decouvert de 150 euros appreciera).

    1. Oui mais combien de fois ont ils vendu le défaut partiel ou total de la Grèce via leurs CDS ??
      Qui a les moyen de payer des garanties sur des titres qui n’existent pas x fois mais qui dans le marché du CDS existent à je ne sais quelle puissance ????
      Peut être qu’il y a actuellement 1000 milliard d’euro à rembourser sur un défaut de la Grèce de 40% ?
      Qui sait ce qu’ils ont vendus ?????????? 1000 milliards 10000 milliards sur la Grèce ect….
      et ils ont fait quoi avec ces CDS en poche ???????????????

      vers l’infini et l’au delà , ils marchent sur des œufs

      1. Je pense que si ça tourne vraiment mal politiquement des événement financiers impensables pourraient se produire aux USA : du genre annulation des CDS pour ceux qui n’apportent pas un produit réel impacté par un événement économique également avéré. C’est le genre de décision que Roosevelt aurait pris. Des USA ça semble possible, de l’Europe et de ses C-M même pas en rêve.

      2. Négatif, Bernique.
        Obama est évidemment conscient de ce qui se passe, mais.. c’est le système qui le coince.
        Autant que les républicains, d’ailleurs.
        Soit, si une mesure est prise qui pourrait diminuer ne serait-ce qu’un peu la rentabilité des banques, la Chine « grandira » encore plus vite en finance.
        A l’époque de Roosevelt, les US n’avait pas de concurrence.
        Et donc, il a pu prendre des mesures réellement d’enfer sans qu’un autre pays ne lui fasse de l’ombre. (c’était pire ailleurs, aussi)
        Et, comme je l’écris depuis quelque temps, les Chinois sont largement plus redoutables que les cowboys, coté fric. Car largement plus tordus et contrairement aux US, ont un combat à mener.

      3. à Yvan : et c’est bien ce qui est inquiétant et justifie la dégradation du AAA ricain d’un point de vue ortho-libéral. Par contre Oblabla ne sera pas éternellement président et si la finance commence à menacer le minimum de prospérité nécessaire pour maintenir l’outil « militaro-industriel », alors tout peut également arriver. N’oublions pas que Ron Paul est également isolationniste. La peur combiné du Tea Party et de la déclinance militaire pourrait à mon avis faire des « miracles »..

      4. Bernique.
        Je ne sais pas ce qui est le plus inquiétant :
        – que les ricains aient des bases militaires partout sur terre et contrôlent la planète, ou…
        – que les Chinois n’aient jamais cherché à envahir un pays. Sauf économiquement, bien sûr.

      5. à Yvan : Le Nam viet en -111 (c’est vieux d’accord), la Corée en 1637, le Tibet… De manière générale Les guerres chinoise nous semblent différentes des notre car elle sont plus anciennes (guerres de types « dynastiques ») ou subies (guerre de l’opium,…). Je pense que c’est plutôt dû aux circonstances si la chine n’a pas commis de « grandes » guerres à caractère national … et pour cause le concept de nation y est plus tardif et arrive alors que l’empire du milieu domine déjà la quasi-intégralité de sa région géographique (par exemple faut traverser l’Himalaya pour embêter les indiens).
        Au hasard : http://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_de_Nanzhao
        Quand aux bases ricaines : c’est pas notre unique porte-avion qui assure notre sécurité.

    1. Prenons tout à ces salauds de riches ! C’est ca ?

      Sauf que :

      – La France va atteindre les 60% de son PIB pour les dépenses sociales et le fonctionnement de l’état. Nous sommes en tête de tous les pays.

      – La France c’est 9% de la population fonctionnaire contre 5% en Allemagne pour un service qui ne cesse de se dégrader.

      Alors on fait quoi . On passe à 80% et on continu la gabegie ?

      1. Pas tout, juste ce dont ils n’ont pas vraiment besoin.Mais il est vrai que ça fait beaucoup.
        – Si vous préférez vivre entouré de malades et de miséreux, sans police ni justice, mais bien au chaud dans votre cage dorée, dites le clairement.
        – Pourquoi voudriez vous que les services publics soient les seuls à ne pas se dégrader dans le pays, alors que, par intérêt ou par bêtise, nos gouvernants s’ingénient depuis des années à les restreindre ?
        On provoque sciemment une crise mondiale, et on brise ce système économique basé sur la prédation aveugle et la concurrence barbare ?

      2. Les 60% se répartissent de quelle manière, entre les dépenses sociales et le fonctionnement de l’état ?

      3. 100 milliards d’exonération de toute sorte par an.
        Des centaines de milliards qui partent en fumée chaque année
        vers des pays à taux d’exploitation plus élevés,
        vers les paradis fiscaux, vers la spéculation.
        Des nababs qui gaspillent les ressources de mille façon…

        La redistribution des richesses, par expropriation du capital,
        récupération de 100 % du produit du travail,
        satisfaction des besoins, pas des parasites,
        sans entretenir leur appareil d’Etat répressif en France,
        impérialiste à l’étranger,
        n’est que le simple bon sens.

        Tout ordre social arrive au bout de ses contradictions.
        Nous y sommes.
        On peut en sortir par le haut, un éco-socialisme,
        ou par le bas: l’agonie barbare du capitalisme

      4. Au moins on a ni favelas, ni bidon-ville et la santé et éducation gratuite. Pas mal pour une terre d’accueil non productrice de pétrole comme la notre. Toujours à être négatif… Je vous jure… Liberté, égalité, fraternité que diable non ? Mais bon la mode c’est libertés, inégalité, rentabilité. Certes. Attention de ne pas être victime de la mode. (tel est votre nom de code)

      5. D’où tirez vous vos chiffres? Est-ce la même source qui a servi d’argument pour allonger l’âge de la retraite chez nous, alors qu’en Allemagne il faut 35 ans de cotisations et non 42 pour ma classe d’âge?
        Concernant les hystériques anti-fonctionnaires dont vous faites partie, sachez que leur nombre n’a pas doublé en 8 ans, notre dette, oui, malgré la réduction de leurs effectifs, . Parlons plutôt du pillage de l’argent public par les banques sous la forme de prêts aux collectivités aux conditions aussi obscures que dispendieuses….plusieurs d’entre elles sont étranglées (St Etienne etc..)
        Aux surcoûts hallucinants de tous les travaux publics réalisés par nos groupes quasi-maffieux du BTP. Quoique , peut-être était-ce très intelligent de privatiser nos autoroutes (dixit Mr Zacharias, exPDG de Vinci: je les ai obtenues pour une bouchée de pain!!), ainsi, quand nous passons au péage, nous abondons indirectement les fonds de pensions US, quand nos caisses sont vides, très productif!!!! Où est la gabegie? Qui nous gère et comment?

      6. le chiffre est en effet très rond et fort simple en regard de toute la complexité entreprise
        : de la privatisation, des missions de service public, l’externalisation, des contrats avec personnels du privé rémunérés du budget de l’état ….
        cela sans dire de la bureaucratisation du privé …
        et se présente d’entrée comme quelque peu excessif, :
        9 millions de fonctionnaires sur 60 millions d’habitants, soit au moins 1 sur 9, quasi 1 sur 7, en comptant dans ces 7 à 9, et les nouveaux-nés, et tous les enfants, lycéens, étudiants, et les personnes agés

    1. Ne cherchez pas, le « banquier » anonyme c’est moi.

      Je ne connais rien à rien et encore moins à la banque, et c’est juste un pari que j’ai fait avec un copain (soirée un peu arrosée) de gagner 1 million d’euros en moins d’une semaine.

      Vu l’ambiance (de la bourse, et de la soirée), j’ai vendu du SG, du CA et de la BNP a découvert jeudi soir (sur une place étrangère).

      J’ai couvert mes position SG et CA hier soir au vu de leur prix.

      Comme BNP semblait traîner un peu, j’ai appelé une copine au Wall Street Journal qui a fait du bon boulot, assez facile quand même vu que tout le monde est prêt à croire n’importe quoi (surtout le vrai-faux, ou le faux-vrai, à vous de choisir).

      J’ai couvert mes positions BNP ce matin vers 10 heures.

      Résultat inespéré, plus de 20% de gains en cinq jours, pari gagné, avec quasiment rien en poche au départ.

      Evidemment, c’est un fake … pour ce qui me concerne …

  5. J’en conclus que les mots ont un pouvoir. Leur usage décide de la nature de la réalité admise. C’est l’idée de l’invention de la réalité et de la vérité avec stéroïdes. Si l’on nie assez fort la réalité, celle-ci ne gênera pas les puissants.

    Cette idée de la réalité et de la vérité est en crise. Un ami parlait du principe de réalité. Si ce truc est une invention, la crise actuelle n’existe pas. Si ce n’est pas le cas, il est possible de rencontrer la réalité comme une chose indépendante de la volonté humaine.

    Indépendamment des problèmes financiers et économiques horribles, cette rencontre avec une réalité indépendante de la volonté humaine est un événement considérable. Il faut réintroduire le réalisme dans la pensée moderne. Il faut renoncer à la notion de liberté comme le droit de faire tout ce que l’on veut. Il faut admettre son impuissance face à quelque chose de non humain.

    Nos élites économiques me donnent l’impression de croire que la réalité et la vérité sont des inventions dont elles décident de la nature et de la forme. Si elles se remettent en question, elles renoncent à cette vision du monde qui remonte au moins à Kant si ce n’est pas à Socrate. En passant, ce sont tous les penseurs et philosophes tenant le haut du pavé qui tombent de leur piédestal.

    Si la Grèce saute, le réalisme reviendra dans la pensée occidentale.

    Il y a une alternative. Elle est signalée par Krugman. (http://krugman.blogs.nytimes.com/2011/09/12/the-moral-hazard-of-underwater-zombies/)
    Nos banquiers et nos penseurs n’ont rien à perdre. Ils peuvent tenir bon et continuer à prétendre que tout va bien, que tout n’est qu’une question de confiance et que toute personne raisonnable voit que tout repart comme avant.
    Krugman note que cela a marché pour les républicains et tous les économistes qui affirmaient que l’effondrement de 2008 ne pouvait pas avoir lieu. Cette idée s’applique ici pour nos hommes politiques, nos banquiers et nos penseurs. Je ne suis pas aussi optimiste que Brad DeLong. Je ne crois pas du tout que ces gens admettront leur erreur.

    Puisque la réalité et la vérité sont inventées, nier l’évidence devient possible et la réalité obéit au pouvoir.

    Je suis fasciné par les conséquences de cette idée. Dénoncer le déni de réalité en devient vide de sens. Ce n’est que le déni de la vision de la réalité du dénonciateur qui intervient. Il est moins puissant, donc il a tort. L’erreur n’existe plus. Je ne vois pas comment une invention peut être une erreur quand elle est réelle et/ou vraie. Les personnes qui tolèrent la fraude sont les personnes qui s’adaptent à la réalité et à la vérité du lieu. La notion de fraude n’a plus le moindre sens. Une erreur soutenue par un puissant devient la vérité. Je me demande si le déni de la réalité est possible. Le puissant impose sa vérité et sa réalité. Le faible ne peut que se soumettre. Ce n’est pas un déni. Celui qui dispose de la vérité (inventée ou créée – je confonds les termes) fait partie d’une élite. Adhérer à cette vérité est entrer dans cette coterie. Se montrer capable de la défendre, fait de vous une étoile de cette coterie. Pour l’instant, je n’ai pas d’autre idée. Mais je suis convaincu que cela n’est pas le bout des conséquences de l’idée que la réalité et la vérité sont des inventions.

    Cette crise est encore plus profonde que ce que je craignais.

    1. Je ne le disais pas ainsi mais le résultat est le même .

      Il y a déification du pragmatisme et du présent quand on « confond » réalité et vérité . Avec l’absurde et le néant au bout .

      Craindre ne permet pas d’agir .

      L’impatience , je ne sais pas .

    2. pour l’or ou n’importe quelle valeur , du moment qu’elle fait foi , elle est vraie , elle fonde les sociétés . d’une illusion, on crée une réalité , même si c’est du vent , ou une chimère plus exactement.
      on vit sur des mythes qui nous obligent à avancer et à l’aveugle , en fait .
      ensuite, impossible de faire machine arrière , sous peine de perdre .
      l’or, ne vaut rien, c’est évident . l’argent non plus mais le premier qui lâche ces valeurs perd .
      sauf s’il suit une autre voie .
      c’est toute la difficulté : vouloir un autre monde , composé de justice . forcément ça oblige à revoir son existence de fond en comble .
      mais que risque-t-on ? vous croyez qu’on peut fonder sa vie sur la mort des gens ?
      non, cette vie là ne sera que luxe, mais inutile . on sera passé à côté de soi ( qui est littéralement l’autre )

    3. @DidierF
      Je n’ai pas lu « Comment la réalité et la vérité furent inventées » mais vous dites :

      « J’en conclus que les mots ont un pouvoir. Leur usage décide de la nature de la réalité admise. « 

      Bien d’accord avec cette remarque, remarque qu’omettent de prendre en compte dans la dimension qu’elle implique, nombre de commentateurs ici, mais bon…

      Plus que les mots, ce sont bien les intentions qui agissent avant que ne soient prononcés les mots, lesquels mettent en mouvement les actes correspondants à ces intentions, créant ainsi une, voire plusieurs réalités.
      Une réalité pour chaque individu ou groupes d’individus de mêmes sensibilités ou d’une même famille.
      Une autre réalité, celle du consentement collectif et mutuel lorsqu’il s’agit d’un, plusieurs pays ou continents, d’un système politique, social, économique et financier planétaire découlant du modèle sociétal de notre civilisation, civilisation qui est en train de mourir pour renaitre douloureusement de ses cendres, sous nos yeux.

      J’ai déjà qualifié P. Jorion de magicien, dans son domaine de compétence.
      Sa vision comme ses analyses me semblent être les bonnes pour ne pas dire les meilleures.
      Pour synthétiser ma pensée quant à votre réflexion et ma présence sur ce blog depuis ses touts débuts :

       » Le magicien est en état de connaissance.
      Cette connaissance gouverne son propre épanouissement.
      Le champ de la conscience s’organise autour de nos intentions.
      La connaissance et l’intention sont des forces.
      Vos intentions modifient le champ en votre faveur.
      Les intentions contenues dans les mots referment un pouvoir magique.
      Le magicien n’essaie pas de résoudre le mystère de la vie. Il est ici-bas « 

      Ou encore :

      “Le pouvoir personnel est une sensation. Comme la sensation d’avoir de la chance. On peut aussi dire que c’est une disposition. Le pouvoir personnel est quelque chose qui s’acquiert tout au long de la vie.”

      C’est je pense, le témoignage que P. Jorion nous délivre, la somme de toute une vie et l’on est bien loin d’en saisir toute la portée, la sensation qui l’anime à poursuivre ce en quoi il croit à travers ses actions.
      Beaucoup suivent, d’autres sont largués parce qu’ils n’ont ni la connaissance et donc l’expérience, mais parce qu’aussi, ils n’ont pas l’intention d’agir vraiment.

      Vous dites plus loin :

      Puisque la réalité et la vérité sont inventées, nier l’évidence devient possible et la réalité obéit au pouvoir.

      C’est un fait et cela est, de plus en plus, en train de se savoir et de se faire savoir.
      Tout est donc parfait.

       » Et au lieu d’utiliser des illusions pour défendre des illusions contre d’autres illusions,
      parce que nulle chose n’a jamais été faites;
      il s’agit de passer sur ce qui n’est pas là,
      et de ne pas considérer l’irréel comme la réalité. »

      Aussi, je pense que toute résistance frontale au système agonisant, est vaine.
      Il est cependant important pour ne pas dire essentiel, que des solutions, des hypothèses et des bases conceptuelles soient exprimées et proposées pour ainsi, quand le temps sera venu, d’offrir au monde, les chances qu’elles soient appliquées.
      L’inéluctabilité du désastre final qui s’annonce n’a pas encore eu lieu.

      C’est pourquoi, quand le temps sera venu :

       » Dans les décombres de la dévastation et du désastre sont enterrés des trésors cachés.
      Quand tu regardes les cendres, regarde bien. « 

      Bien et bon toujours

      1. @Marlowe,
        Bien d’accord.
        Mais les mots, avant d’être des mots sont des intentions.
        Si les intentions sont mauvaises, les mots comme les actes qui en découlent engendreront toujours des effets néfastes, ceux-là mêmes que nous condamnons.
        Pendant ce temps là, les causes qui les a généré, perdurent.

    4. Ce déni , avec ces affirmations peremptoires ne sont que des techniques de communication habiles utilisées par des individus arqueboutés sur leur ego et leurs interêts au détriment du service à la collectivité qu’ils devraient servir et pour lequel ils sont trop trop bien rémunérés………….

      Cette crise est plus vaste aussi que ce que je croyais…………

      entendu ce matin : http://www.france-info.com/chroniques-les-choix-de-france-info-matin-2011-09-13-pierre-pean-et-la-republique-des-mallettes-561629-81-422.html

      En ce moment c’est la purge et la curée à tous les niveaux, c’est terrible d’assister à un tel spectacle de dégradation et de dégénérescence aussi étendus,

      en sortirons nous enfin ?

  6. Les marchés veulent que:
    Nous (contribuables), remboursions toutes les dettes, ce que nous ne paierons pas en décotes sur les actifs pourris, nous sera imputé par le renflouement des banques, tout ce bordel ne vise qu’à privatiser ce qui ne l’est pas et à réduire le niveau de vie des salariés et peuples occidentaux.
    Impossible de les endetter plus, l’absence de croissance ne permet plus de rembourser.

    C’est le grand transfert vers les émergents, un jeu de dupes mondial dont les peuples occidentaux sont les principaux débiteurs. l’hégémonie anglo-saxonne sera préservée à ce prix.
    Les « marchés » ne sont que l’expression financière de l’armada militaire US, son 2eme bras armé, sachant que les financiers internationaux détiennent tous d’énormes actifs en zone $, leur intérêt est de sacrifier plutôt l’€ pour préserver leurs avoirs.

    Nous sommes dans la phase rapatriement des capitaux vers la finance anglo-saxonne, puis ensuite viendra le temps des décisions monétaires globales sous la férule de Washington.
    Il n’y a pas de complot ni d’incompétence chez ces gens là, c’est la guerre économique, tout simplement.

    1. Je ne comprends pas pourquoi le fond de stabilité devrait être redistribué aux banques préteuses et non aux états dans le besoin :
      Est-ce que c’est comme l’allocation logement virée directement sur le compte des propriétaires ou des agences immobilières, cela sans aucune conditionnalité de ne pas exiger de leurs locataires des loyers aux montants exubérants ?

      1. Je ne comprends pas pourquoi le fond de stabilité devrait être redistribué aux banques préteuses et non aux états dans le besoin

        Quelle que soit la manière envisagée:
        Renflouement des états ou des banques c’est toujours le contribuable qui finira par payer la note selon les schémas mis en place et même si les banques sont en faillite, l’Etat (les contribuables) garanti sur notre dos nos propres dépôts.
        Et c’est comme ça partout, là curieusement, tous les gouvernements du monde (sauf Islande)et les marchés sont d’accord.
        Voyez, quand ils veulent s’entendre sur quelque chose de concret (mais non-dit), ils y arrivent très bien! 🙂

    2. Oui, au risque de faire preuve d’une imagination excessive, je partage cette vision.
      L’ensemble du monde est soumis à une montagne de dettes. Si l’on considère que le monde s’oriente vers une seule et même gouvernance et une seule et même monnaie commune de type bancor, la composition de cette nouvelle monnaie reflètera sans aucun doute la dernière devise triomphante et ses avantages pour ceux qui la détiennent..
      C’est cet enjeu sous-jacent et stratégique qui est à l’oeuvre dans ces batailles financières à propos des dettes publiques et privées saisissant l’ensemble des participants. Et ça fait du monde.

      1. Plus besoin d’imagination excessive, nous en sommes au stade du constat:
        Les dominants veulent rester maîtres du jeu, et ils ont l’atout complémentaire de contrôler militairement l’accès aux matières premières.

      2. Je vais habiter en Islande , guerre éco , c’est certain , SG – 12 hier , ce jour + 12% , c’est pas du beau travail çà ? 24 % en 48 heures!!!!!
        Les nuls comptez vous .La vente de la peur à toujours bien marché , pas besoin de violence , suffit de répandre une rumeur pour gagner 24 % en 48 heures.

      3. amha le calcul de bertrand est erroné : on peut gagner 12% à la baisses (si on vend à découvert ce qui est interdit…) ou à la hausse mais pas les deux à la fois. _12% suivi de +12% abouti environ à -0,02%.

      4. @ bertrand

        suffit de répandre une rumeur pour gagner

        Et la rue meurt quand le drone, pardon, le doute plane!

    3. « Les « marchés » ne sont que l’expression financière de l’armada militaire US, son 2eme bras armé, sachant que les financiers internationaux détiennent tous d’énormes actifs en zone $, leur intérêt est de sacrifier plutôt l’€ pour préserver leurs avoirs. »…Certes mais ne commenceraient-ils pas à jaunir?

  7. on ne peut pas ne pas communiquer et à force de dire ceci n’est pas une pipe, les mots deviennent contreproductifs et ne rassurent plus du tout

    1. Qui a vraiment besoin de gagner 0.006 secondes, des humains ou des ordinateurs ?
      La course folle continue de plus belle, réjouissant non ?

  8. Quelque chose que je ne comprends pas: lorsqu’une banque achète de l’emprunt grec, italien , serbo-croate,elle l’assortit d’un CDS censé la garantir d’une défaillance de l’emprunteur…
    par voie de conséquence, en cas de défaut, no problémo, le cds couvre, à l’instar de ce qui se passe lorsque vous avez un gros dégât des eaux chez vous avec une assurance habitation
    alors, il est où le problème: les cds, en fait, ce sont des hedge fund basés à trifouilli les oies, et ils n’ont pas les fonds pour assurer les pertes?
    rassurez moi, ce n’est pas une assurance bidon, ce truc?

    1. @ Marx prénom Groucho

      Le scénario que vous évoquez n’est pas particulièrement néfaste : la banque est dans les faits exposée au risque de défaut de l’emprunt acheté et par conséquent, le CDS fonctionne bien dans une perspective assurantielle.

      Le problème du fait qu’il n’est pas nécessaire de posséder l’actif sous-jacent couvert par le CDS pour pouvoir acheter un CDS sur l’emprunt d’un Etat. La banque peut très bien acheter des CDS sur l’emprunt grec sans avoir dans son portefeuille l’emprunt en question. Dans ce cas, le CDS n’est plus une « assurance » mais un simple outil spéculatif pour parier précisément sur le risque de défaut de l’Etat. La banque qui achète un CDS sur l’emprunt grec, sans posséder d’emprunt grec, a tout intérêt à ce que la Grèce fasse défaut pour pouvoir toucher de l’argent en contrepartie des primes qu’elle aura versées pour le contrat CDS.

      Et donc de facto, le CDS devient alors le monstrueux contraire d’une assurance.

      1. En parlant des cds, le fait que les taux grecs (quelle que soit leur durée) atteignent en ce moment des altitudes stratosphériques ne doit-il pas être considéré comme un « événement de crédit » déclencheur potentiel desdits cds ? La ruine de certains assureurs ne serait alors plus très loin.

      2. Merci pour cet éclaircissement didactique.
        Mais au final, l’addition doit bien atterrir sur un bureau; j’imagine l’émetteur du CDS en question; et c’est là que le jeu devient amusant : les émetteurs jouent la titrisation avec effet de levier également, donc n’ont pas la moindre contrepartie à offrir en cas de défaut : ils font faillite ou bien disparaissent, d’autant plus facilement que beaucoup de ces émetteurs sont à l’abri dans des paradis fiscaux. Les banques, qu’elles détiennent réellement de la dette à assurer, ou les spéculateurs jouant le défaut lui-même seront tout autant perdants puisque leurs CDS n’est que du papier gras que l’on se refile comme une patate chaude, sans problème tant que la musique joue.
        Si on s’amuse à penser que les grosses banques elles-mêmes, via des filiales off-shore sont les émettrices de CDS qu’elles achètent et font rouler à l’infini…Bienvenue à Ponziland!
        A côté, Madoff, c’est la chaîne de l’amitié qu’on transfert à 7 amis sous peine de malheur…

      3. un truc que je ne comprends pas.
        Quelles sont les sociétés emettrices de CDS? S’il s’agit de « vrais » assureurs ils auraient du comprendre depuis 2008 que ces produits les mettaient en danger du fait des mécanismes de spéculation.
        Pourquoi ces acteurs n’ont ils pas forcé l’interdiction des CDS nus? S’ils n’y sont pas arrivé pourquoi continuer à proposer ces contrats, vu que la titrisation a dit t’on fortement diminué (donc plus possibilité de refourguer la camelote?

      4. @ Julien Alexandre:
        J’ai compris! si j’habite dans le midi, au milieu d’une pinède, je m’assure contre l’incendie de la maison de mon voisin, mais je reste un gros fumeur, alors…
        mieux: j’assure sur la vie ma belle mère octogénaire un peu cardiaque et je l’emmène fissa grimper le col du Fémur à vélo….

      5. Si j’ai bien compris, les cds concrètement sont là pour encaisser les primes mais pas pour verser les indemnités.
        Et cerise sur le gâteau les assurés le savent.

        Est ce que la BNP par exemple ou tout autre banque peut se vendre des CDS par hasard ?

        On marche pas c.l par dessus tête là ?

        1. @ Edith

          En effet, il n’y a pas d’appel de marge pour couvrir les indemnités des CDS. Le notionnel de ce qui serait du en cas d’exécution des CDS est donc délirant, sans commune mesure avec les capacités réelles d’indemnisation.

          Pour répondre à votre question, non la BNP ne peut pas se vendre des CDS à elle-même, cela n’a aucun intérêt (et pour passer un contrat, il faut être 2 légalement).

      6. @ Julien Alexandre

        cela n’a aucun intérêt

        Allez savoir …. en soulevant un coin du tapis on pourrait trouver un jour un intérêt
        Depuis quelques années les intérêts se trouvent là où on s’y attend le moins. 😉

      7. Julien Alexandre, je ne suis pas un groupe ou une société, qui peuvent eux par le truchement de société parallèles mais faisant partie de leur entité se signer des contrats (je ne parle bien sûr pas de la BNP).

        Mais j’avais bien compris ce que vous m’avez parfaitement bien expliqué. C’était une un « jock »

      8. « La deuxième partie du commentaire, c’est que ça n’était aussi pas possible. Essayez donc de signer un contrat avec vous-même ! »

        l’avantage d’un tel contrat, c’est que les parties sont d’accord, et qu’en cas de soucis, elles le seront aussi. 😉

        Sinon,
        Les SCI?
        Les filiales?
        Voire…La banque d’en face qui vous propose la même chose?

        C’est vraiment impossible?

      9. Le CDS est un titre dont la valeur augmente avec le risque de défaut. Par contre en cas de défaut il est logique que la valeur du titre s’effondre sachant que l’émetteur de ce titre sera dans l’incapacité de payer l’assurance. Dans son livre « Le capitalisme à l’agonie » Paul Jorion compare un CDS à une assurance sur la voiture du voisin en nous laissant imaginer la suite… Imaginons que les 1000 habitants d’un quartier prennent tous une assurance sur la voiture de Monsieur X. En cas de sinistre total de cette voiture est ce que tous les 1000 assurés recevront la contrevaleur de cette voiture ? Si oui la compagnie d’assurance fera faillite mais aussi longtemps qu’il n’y a pas de sinistre la compagnie d’assurance fait fortune.

        Ceux qui achètent des CDS espèrent un défaut tandis que ceux qui les vendent espèrent qu’il n’y aura jamais de défaut, parce qu’ils savent qu’ils seront dans l’incapacité de couvrir 1000x ce défaut (dans le cas de notre exemple) vu qu’il s’agit des mêmes acteurs par ailleurs incapables d’assumer 1x le défaut d’un Etat. En cas de défaut d’un Etat (ce qui est arrivé des dizaines de fois dans le passé) les CDS démultiplient les conséquences du défaut. Ceci expliquerait pourquoi le défaut d’un Etat font tellement paniquer nos élites. Les CDS sont l’arme de destruction massive du système financier mondial.

        J’espère avoir bien compris et expliqué le phénomène en terme simple…A Monsieur Jorion d’apprécier où de me traiter de lecteur inculte si je me suis ici trompé

        1. @ Justin

          C’est correct, sauf qu’il faut bien distinguer comme je l’ai précisé plus haut les CDS assurantiels (vous possédez l’actif pour lequel vous contractez un CDS, pour vous couvrir en cas de défaut) et les CDS spéculatifs nus à découvert, qui correspondent bien aux exemples que vous citez.

      10. Merci Monsieur Julien Alexandre,

        Grace à vous je crois comprendre que l’objectif principal et inavoué de notre Sarko national est de sauver avant tout les institutions financières émettrices de CDS. Notre sarko n’est sans doute pas au service de la France ni de l’Europe, plus probablement au service de Wall Street. On comprend aussi beaucoup mieux aussi la logique des allemands qui prévilégient un défaut de la Grèce..j’en arrive à la conclusion qu’ils n’ont pas tort…un défaut de la Grèce n’est pas forcément incompatible avec la solidarité Européenne car rien n’interdit à l’Europe d’aider la Grèce après son défaut. Le défaut de la Grèce permettrait peut être à l’ Europe de sauver sa souveraineté ? Inversement alimenter un puits sans fond comme on le fait maintenant n’aboutira qu’à une perte de souveraineté.

    2. C’est quand même malheureux que 17 ans après leur invention par un mec de Morgan Stanley, 4 ans après le debut de la crise et des dizaines et dizaines de billets sur le sujet ou le feuilleton sur les monolines par Paul (sans parler de ses bouquins), les CDS, thème assez accessoire au demeurant, suscitent autant d’incompréhensions et de questions absurdes ou franchement débiles sur le number one des blogs économiques…
      Je suis dés lors de plus en plus résigné sur les suites économiques et surtout politiques des événements présents…
      À tout hasard, pour les feignants, les novices ou les retardataires indécrottables, je signale que l’article de wiki sur les CDS est selon moi quasiment parfait.
      http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Credit_default_swap

      1. Ah! Vigneron est de mauvaise humeur
        Par contre des explications claires sur les spread ca m’interresserai,je pige pas tout

      2. Vigneron,

        préviens moi les jours où tu fréquentes le blog en lisant tous les commentaires, je me ferai un plaisir de ne pas intervenir afin que grâce te soit rendue ma majesté.

      3. @ Vigneron Ce n’est pas un mec l’inventeur mais une nana,
        On demande Renaud por lui faire une ode dans le genre madame Tatcher.

      4. Ouais Liervol, une gonzesse de 25 berges la bien nommée « Masters », mais moi j’appelle mecs ce genre de pisseuses, la jeune Blythe comme la vieille Maggie, pas d’jalouses, point. Par contre ce « mec » était de chez JP Morgan, pas MS…

        Blythe Sally Jess Masters née le 22 mars 1969 à Oxford au Royaume-Uni est un opérateur de marché de la banque J.P. Morgan & Co. (actuelle JPMorgan Chase) qui a eu la première l’idée en 1994 du principe du credit default swap (CDS), ou couverture de défaillance Le fait qu’ensuite, la Loi sur la dérégulation des instruments financiers ait été prise pour rendre cette ruse comptable légale, et que ce procédé se soit généralisé à tous les marchés financiers, en a fait un des principaux moyens de développement de la spéculation à l’origine de la crise des subprimes, de la crise financière de 2007-2010, et de la bulle financière mondiale. C’est pourquoi Blythe Masters a été accusée par le journal britannique The Guardian d’être « la femme qui a inventé les armes financières de destruction massive ».

      5. J’ai relu cet article et il est en effet plutôt facile d’accès, sauf qu’il fait un parallèle avec l’assurance qui me semble scabreux:
        – la loi des grands nombres est le fondement des assurances, elle permet à l’assureur de connaître approximativement le montant des sinistres futurs pour évaluer la prime, pour les CDS l’observation des sinistres du passé ne semble pas intervenir
        – dans le cas de l’assurance c’est la valeur du bien au moment du sinistre qui est remboursée (l’équivalent serait de rembourser la valeur de « l’actif sous-jacent » immédiatement avant l’évènement de crédit !)

    3. CDS assurantiels ou CDS nus: c’est du pipeau. Il n’y a pas à faire de différence sur ces 2 appellations, puisque dans les 2 cas, on sait que les contractants ne pourront pas recevoir l’indemnité attendue en cas de ….
      alors , la question à se poser: c’est pourquoi contractent-ils ce genre d’assurance ?
      imaginez la société x contractant un cds auprès de la société y basée au bahamas. Elle défalquera de ses résultats les primes payées (autant d’impôts en moins) sans bien sur dire que la société y est une de ses filiales protégées par d’innombrables « sociétés écrans »: et le tour est joué !!!

  9. Madame Merkel fait en ce moment tout pour gagner du temps, pour calmer, amadouer, dissiper des fortes inquiétudes (il paraît que les députes allemands sont inondés de mails et courriers de la part de citoyens angoissés ou en colère), « chercher des solutions »…. comme s’il en avait.
    Je n’ai qu’une explication pour cette obsession de gagner du temps: les élections à venir, en dehors de la réactivité des marchés financiers.
    On vote prochainement en France, aux USA en 2012, en Allemagne un peu plus tard. Mais ce sont les deux dates qui exercent actuellement une forte pression sur la pauvre Merkel qui donne l’impression d’être dépassée par les évenements.

    1. La prochaine élection de lander a lieu à Berlin si je ne me trompe,et elle n’a aucune chance de l’emporter.C’est la dernière en 2011 je crois?

  10. Bonjour,

    Je pense que l’on va droit vers l’abus de planche à billets, la BCE en mangera son chapeau.
    La raison : éviter le défaut d’un pays qui aurait pour effet de déclencher les CDS…

    1. Si les CDS sont une assurance-bidon, car un instrument de spéculation, qui donc assurent les CDS ???
      et donc parce que c’est une des questions sur laquelle il conviendrait peut-être de trancher
      Faut-il assurer les spéculateurs de leurs risques ?
      Ouvrr le développement d’une assurance pour les jeux d’argent, et puis tant qu’à faire pourquoi ne pas rajouter les détournements, la fraude fiscale, …

      NB la fraude fiscale représente un risque !!

    2. les CDS representent » la bombe atomique » … personne n’a envie d’appuyer sur le bouton !

      Alors un ptit G20 ?
      Il se passe koi si on annule tous les CDS à l’echelle mondiale ?

  11. Pour résumer, celui qui est en train de repeindre le plafond ne souhaite pas qu’on lui retire son échelle.
    C’est pourtant ce qui arrive.
    Boum !

  12. en 1976 on avait créé un impôt sécheresse, on pourrait, en s’inspirant du passé fiscal, et à propos de liquidités, à nouveau et de manière exceptionnelle, créer … OK, silence, je m’écrase, j’ai honte…

    1. Ce sont des paris entre gens du même milieu…
      Mais ce n’est pas la salle de jeu qui crée le bandit.
      C’est le vol des richesses produites par d’autres.
      Ce banditisme est devenu dominant.
      Il s’appelle le capitalisme.

  13. les cds ressemblent étrangement aux certificats de sécurité informatique délivrés par des sociétés spécialisées récemment hackées , des aussurances bidon masquées derriere un chiffrage plus proche du latin de cuisine que d’un véritable algorithme .

  14. « [Obama] Prévoyant que le G20 de novembre prochain devra travailler sur cette question et envoyant son secrétaire d’État à la réunion de l’Ecofin (les ministres des finances européens)  »

    Un français de base à mÔssieur Obama : POB

  15. Déjà si ils avaient interdit aux banques aidées en 2008 de rembourser l’aide avant 5 ans minimum et qu’ils leur auraient imposé zéro distribution de bénéfice et de bonus mais tout en réserves, je pense qu’ils auraient su se montrer intelligents nos gouvernants qui détricotent à qui mieux mieux l’humanité dans l’humain pour du fric rien d’autre que du fric au son de compétitivité rigueur et autres balivernes comme s’il n’y avait que la concurrence qui compte au lieu de la solidarité comme si nous pouvions être compétitifs vis à vis de peuples en esclavage pire encore que le nôtre.

  16. LES ECHOS
    13/09 15:30
    Crise : les gouvernants européens s’activent en coulisses
    Nicolas Sarkozy doit s’entretenir mercredi avec Angela Merkel et le Premier ministre grec Georges Papandréou. Des rumeurs d’autres initiatives agitent les marchés, comme une coopération approfondie entre la BCE et son équivalent américain, la FED.

    Un aveugle et un paralytique, un mourant, …une association de malfaiteur ! ben dit donc…

  17. Juste une question technique adressée aux spécialistes, nombreux sur ce site: l’achat par des particuliers français (dont on nous dit que l’épargne est très importante) d’obligations françaises, détenues par des étrangers, éventuellement avec un coup de pouce fiscal, bref un rapatriement par les nationaux de la dette française (façon japonais) ne serait-il pas de nature à faire avancer le schmilblick dans le bon sens ?

    1. si mais bon vous privez le marché de son joujou, et le marché il a besoin de commissions comme il a besoin de vendre et d’acheter des CDS pour faire du fric parce que l’économie réelle c’est pas ça, l’économie réelle elle ne permet jamais de faire autant de fric sur du vent sans avoir 1 euros de fond propre pour payer les CDS, n’oubliez jamais que le plus grand commerce c’est la dette, dette publique et dette privée, alors les priver de la dette publique revenir avant Berogovoy ils ne vont pas aimer, c’est pas bon pour l’actionnaire du chiffre en moins.

      Imaginez que ces gens là, nos chères banques elles se prennent déjà 0.5% de commission sur vos livrets A et qu’elles ont pleurés pour avoir plus, alors la dette des états mais c’est du pain bénit en temps normal. C’est pour ça qu’elles se battaient pour en ouvrir des livrets A.

      1. @Liervol

        Non, si on a offert les dépôts sur livrets d’épargne aux banques, ce n’est sûrement pas pour qu’elles se partagent quelques centaines de millions d’euros de profits supplémentaires, mais simplement pour que leurs bilans mettent un peu plus de fraiche au passif en face de leurs engagements. Les 220 milliards de l’épargne réglementée en 2008 leur tendaient les bras, elles en avaient récupéré 85 à fin 2009, le reste étant centralisé à la CDC. En contrepartie de ce cadeau – qu’elles jugeaient insuffisant puisqu’elles demandaient fin 2009 de pouvoir disposer de 50 % des fonds collectés… – elles devaient utiliser cet apport de liquidité très estimable pour augmenter leurs engagements auprès des PME, ce quelles n’ont bien sûr pas fait, en tout cas à due concurrence de l’avantage acquis…
        Bref, il s’agissait en 2008 d’améliorer les bilans bancaires sans augmenter les fonds propres et donc diminuer les dividendes par action. Ça aura participé au sursis de nos chers et chancelants mastodontes pour quelques années de plus. Un bail out complémentaire aux frais des 60 millions de compte épargne engagés dans le bin’s quoi. C’est de bonne guerre, non ? Ben ouais, l’épargne nationale, ultra-protegée, c’est bien des noisettes en prévision des coups durs, non ?
        Aujourd’hui, à moins de leur servir ce qui reste eencore bloqué à la CDC, ya plus rien à gratter. Quoique… le logement social, finalement, c’est p’têt plus vraiment prioritaire… après tout ?

      2. Juste, Vigneron.
        Mais c’est le « job » d’une banque, aussi. Maximiser tout ce qui passe et faire en sorte qu’il en passe encore plus.
        La CDC… Sarko n’a pas déjà piqué dans la caisse…???
        J’ai un doute, là.

      1. Le jour où les peuples comprendront qu’un pays peut être assimilé à une scop, soit, c’est la solidarité qui profite à tout le monde de façon réciproque, envoyez-moi un fax, M’ssieurs-Dames…
        Mais là, j’ai vaguement l’impression que l’esprit colonial règne en maître à la surface de la planète.

        Modif : le commentaire devait être en dessous du suivant. Erreur de tir.

    2. En effet, Jean-Pierre. Un coup de pouce fiscal est indispensable.
      J’en parlerai aux smicards et aux riches Français qui ne sont pas les derniers en évasion fiscale et en délocalisation.
      C’est néanmoins sympa de penser à son pays, mais…

      Tu imagines mal (je te tutoies car maintenant que je t’ai lu, je te connais)(y’en a que ça gène, donc, je préviens) tu imagines mal le petit sparadrap que tu proposes par rapport à la somme MONSTRUEUSE que représente les dettes à la fois de tous les organismes publics ou para-public et aussi et surtout des banques encore un peu françaises.
      Car, l’argent que les nationaux apporterait irait dans tous les cas …aux banques qui en profiteraient pour faire comme en 2008, lorsqu’elles ont reçu des « aides » : spéculer encore plus au détriment des peuples.

      Est-ce vraiment cela que tu veux…????

  18. Il serait bon de clarifier une fois pour toute la nature de ces fameux CDS, leur mode d’émission et d’échange. Quelqu’un en a t-il déjà vu un matériellement ? Une photo SVP ! Pour émettre un CDS, je suppose qu’il faut être un « assureur » crédible auprès de celui qui vous l’achète ! Ensuite, quand il change de main, le nouvel acheteur doit se préoccuper lui aussi de savoir si l’émetteur a les reins assez solides et s’enquérir de la masse des CDS émis au regard des contreparties !

    Des explications claires et simples, dépourvues d’emphases, seraient les bienvenues..

    1. Vous rigolez c’est ça la force de la finance, c’est tout marketing et vent.
      Vous êtes boulanger, il vous faut la farine l’eau et le four pour faire le pain
      Vous êtes de la finance, il vous faut simplement faire croire aux autres que vous êtes plus intelligents qu’eux et que demain grâce à vous ils seront riches.
      Regardez Madoff et vous avez tout compris : du vent et du marketing

      1. Bien vu, Liervol.
        Mais regardes la domination des « experts » dans tous les domaines… Il n’y a pas que dans la finance.

  19. A défaut d’actes (qu’on pourra attendre encore longtemps) nous auront droit à des événements, phénomènes, manifestations, coups de théâtres et autres épisodes plus ou moins hasardeux des divers actes de la tragédie en cours

  20. Aujourd’hui, le titre de la Société Generale a varié de 25% entre 10h et 18 heures. Cad, la valorisation de la société a varié de 3,5 MILLIARDS € en 8 heures.

    Est ce que ça peut être autre chose que de la pure spéculation. (Et pourtant les ventes à decouverts sont toujours interdites).

    François. (un autre)

    1. C’est exactement la question que je me pose depuis quelques semaines : comment les cours des banques peuvent-ils varier avec une telle amplitude si les ventes à nues et autres spéculations sont interdites sur les titres des banques ?

      1. Proposition : ventes (réelles) massives de titres (réels) de détenteurs affolés (réellement) par le bouillon en cours puis share buyback à donf des sociétés concernées.
        Des actions aux stéroïdes, en fait.
        D’autant que le rachat permet aussi ‘d’annuler’ les actions rachetées et donc mécaniquement d’en augmenter la ‘valeur’ sur les marchés de cotation.
        Le problème, c’est qu’il faut une sacrée trésorerie pour faire ce genre de truc quand on est dans la mouise, ou une ligne de crédit infinie … 🙂

        Ou alors, autre proposition : les moutons suivent les rumeurs.
        Quelle soit chinoise ou bleu ou carrée. Peu importe.
        L’essentiel, c’est que ça swingue, pour les paris de tout le monde !!

        Yeaaaaaahaaaaa !!! (version Banquier pétant un plomb, agitant un chapeau mou et chevauchant un pari financier à 6 mégatonnes largué d’un CDS-52)

      2. Le problème, c’est qu’il faut une sacrée trésorerie pour faire ce genre de truc quand on est dans la mouise, ou une ligne de crédit infinie…

        Serions nous obligatoirement informés si le secteur bancaire avait bénéficié d’une facilité de trésorerie quelconque ?
        Je pense aux « black pools », par exemple, dont Paul Jorion dit qu’elles jouent un rôle important, mais, occulte, sans savoir vraiment lequel… Ne peuvent elles servir de réserve de liquidités justement pour ce genre d’opération en bourse ?

      3. Ma question est plus prosaïque : peut-on poursuivre les opérateurs en délire pour actes illégaux de spéculation en positions nues ? Comment identifier les contrevenants et prouver leurs délits ?

        Sinon, quelle est la porté de la fameuse interdiction en cours ?

  21. Mardi 13 septembre 2011 : l’Italie a lancé un emprunt à 5 ans. L’Italie a dû payer un taux d’intérêt de 5,60 %. Les taux sont en hausse : c’était 4,93 % lors de la précédente émission.

    En outre, l’Italie a lancé un emprunt à 7 ans. L’Italie a dû payer un taux d’intérêt de 5,59 %. Les taux sont en hausse : c’était 4,95 % lors de la précédente émission.

    Enfin, l’Italie a lancé un emprunt à 9 ans. L’Italie a dû payer un taux d’intérêt de 5,49 %. Les taux sont en hausse : c’était 3,58 % lors de la précédente émission.

    Grèce : taux des obligations à un an : 134,585 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 76,734 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 24,478 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    1. Grèce : taux des obligations à un an : 134,585 %. Record historique battu.

      Je croyais que les taux usuraires étaient interdits par la loi dans les pays développés . Sauf quand ça rapporte un max à des puissants, évidemment;
      C’que j’peux être naïve !

      1. @Mianne : ces taux ne représentent pas ce que vous croyez. Ces chiffres sont purement hypothétiques : ils signifient simplement que si la Grèce voulait emprunter à un an, elle devrait payer 134,585 % d’intérêts. Pour le reste, il y a longtemps que la Grèce n’emprunte plus sur les marchés : elle se finance auprès du FMI et du FESF.

        Par contre, le chiffre vous donne une petite idée de ce que valent encore les titres négociables émis par l’Etat grec et qui viennent à échéance dans un an… Théoriquement, ces titres vous donnent droit à un remboursement à 100 % à l’échéance, mais compte tenu de la situation, il est probable qu’ils ne seront pas remboursés. Aussi, ils se négocient pour une bouchée de pain.

        Vous vous direz peut-être que, dans ces conditions, plus personne ne veut acheter ce genre de chose? En fait, il y a toujours des amateurs (je veux dire, en dehors de la banque centrale européenne qui remplit son bilan de ces actifs toxiques) : des fonds vautours, qui se font une spécialité de recouvrer ce qu’ils peuvent où ils le peuvent…

        Aussi, je serais le gouvernement grec, je commencerais à rapatrier mes actifs à l’étranger, pour éviter que mes créanciers ne les saisissent quand je leur aurai annoncé que je n’ai pas l’intention de les rembourser…

  22. « La crise de liquidité qui en résulte peut être combattue par la BCE, qui a ouvert un crédit illimité, mais elle se combinerait avec leur crise de solvabilité,… »
    Quelqu’un peut-il m’expliquer la différence entre une crise de solvabilité et une crise de liquidité? Être insolvable, c’est ne pas disposer de liquidités suffisantes pour payer ses créanciers à l’échéance, non?

    1. crise de liquidité: problème trésorerie, passager, a priori…
      insolvabilité: structuellement incapable de rembourser

  23. C’est ahurissant d’entendre encore et encore le discours des banquiers qui pleurent misère et font presque l’aumône pour éviter plus de régulation alors que le système financier et l’économie mondiale sont au bord du gouffre. Là, j’ai envie de gerber !

    1. Il s’avère que les banques sont des constructions fragiles,on essaye de rassurer la cantonade en s’octroyant des bonus,mais on est à la merci d’une bande d’hurluberlus qui viennent retirer leurs économies.

  24. http://www.20minutes.fr/ledirect/786434/brics-etudient-achat-dette-euros

    « «Nous allons nous réunir la semaine prochaine à Washington et nous allons parler de ce qu’il faut faire pour aider l’Union européenne à sortir de cette situation», a déclaré ministre à la presse à Brasilia. »

    Dans le pays dont la dette public privé égale le pib mondial, on va discuter de la dette grecque!

    Genre une réunion dans le soleil pour discuter des PB nucléaires à Fukushima 🙂

    1. Travail, famille patrie, le fascisme retape à la porte, après 38 vous me direz c’est normal !
      Mais quand on se souvient des années 70, ça fait mal

      1. Z’inquiètez pas, Juan, ils seront pour.

        « « frapper fort » en décidant d’ici peu, le même jour et tous ensemble, d’augmenter l’âge de retraite et le temps de travail hebdomadaire, ainsi que d’harmoniser la fiscalité. L’idée séduirait déjà plusieurs dirigeants. »

        Vont juste se battre pour savoir 1 de combien, la retraite 2 de combien le temps de travail 3 vers où et sur quoi l’harmonisation.

        Par contre, ce n’est pas au parlement de décider (le conseil)ou de proposer(la commission)…et un veto suffit. Mais là, si la commission le propose, à part des raisons électorales, je ne vois pas qui. le grand drame de l’UE : il y a encore des votes…

        « Mais cela ne suffit pas à calmer les marchés. Que faut-il faire de plus ? »
        🙂 après la tondeuse, le racloir à merguez.

    2. « des mesures telles que la convergence vers le haut de l’âge de la retraite et de la durée hebdomadaire du travail, ou encore l’harmonisation de leur fiscalité, en particulier sur les entreprises ». Enfin des idées neuves!!
      On a bien noté que l’harmonisation de l’âge de la retraite et de la durée hebdomadaire du travail, c’est vers le haut. Pour l’harmonisation de la fiscalité des entreprises, vers le haut ou vers le bas, c’est nettement plus flou!
      Des opinions jusqu’à la physionomie, on dirait Raymond Barre. Ca me rajeunit, tiens 🙂

    3. iNquiétant, trés inquiétant !!

      je cite : D’autant plus qu’avec des élections en Espagne, en France ou en Allemagne d’ici à 2013, prendre des mesures aussi courageuses au seul plan national sera forcément difficile, voire impossible.

      Oui souhaitons que cela leur soit vraiment et réellement IMPOSSIBLE si cela va dans le sens de ces propos malsains et destructeurs pour tous les européens que nous sommes !

      les mesures courageuses c’est de saigner les contribuables européens ??????

      CES INDIVIDUS SONT FOUS !
      je n’ai plus aucun doute !

    4. Pauvre DAUL, il propose de se soumettre à la Bête insatiable. Allez, retourne à tes vaches et tes tracteurs.
      Justement, ces vendredi-samedi-dimanche, tu pourras t’amuser au concours national de labour à Strasbourg. http://www.lesterresalenvers.com C’est à 6km à l’ouest du Parlement européen.
      Il y aura aussi des chevaux de labour, mon pauvre Daul, des vaches et beaucoup de tracteurs pour faire des sillons bien droits.
      Il y aura aussi le Ministre de l’agriculture que tu aurais voulu être et même, paraît-il Sarko, pour lancer son électorat traditionnel sur la bonne voie présidentielle. Je suis sûr qu’il te remerciera pour cette brillante idée : comme les paysans d’antan, pas de retraite et, pour les producteurs de lait, 60 heures par semaine !
      Ils vont être contents, les Jeunes Agriculteurs, alors qu’on négocie en ce moment une nouvelle baisse du prix du lait à la production.
      Eh, Daul, oublie un peu les gens des villes. Si tu t’occupais des vrais problèmes des agriculteurs ?

      1. N’oublions pas qu’après cette charmante personne ira dire qu’il faut taxer le cul des vaches pour émission de gaz de serre !!!!

    5. « Il y aurait plusieurs façons d’être con, mais le con choisit toujours la pire. »

      Frédéric DARD

      1. ça me rappelle un ami banquier à l’origine, il était toujours à rejeter des chèques à ses clients puis un jour c’est lui qui s’est fait jeté alors il a voulu se mettre à son compte, il n’a pas tenu trois ans, le courage ce n’était pas dans sa formation, alors il a vite couru se mettre à l’abri dans le premier emploi salarié qu’il a trouvé au grand soulagement de son épouse, maintenant il fait du crédit à des fonctionnaires dans un crédit municipal.

    6. La stratégie du choc, la formule n’était pas exagérée.
      Nous assistons à une offensive libérale coordonnée.

      1. Ce n’est pas du liberalisme, que nenni, plutôt de l’Ultra libéralisme !

        oui ils chosissent toujours le pire et ils osent tout……….

        Bon , je vais écouter Paul, bonne soirée à tutti !

        N’oubliez pas de rêver !!!!

      2. Shock Doctrine : Je n’en doutais guère depuis que l’offensive pour l’austérité des états se répandait comme la fable des WMD (Weapon of Mass Destruction) en 2003.

    7. C’est la « stratégie du choc » décrite par N. Klein
      Les bourgeoisies européennes entendent faire porter le chapeau à Bruxelles,
      Classique…surtout quand les élections approchent.

      Mais ne comptons pas sur le PSE.
      Le PPE fait le sale boulot pour remonter le taux de profit.
      Le PSE se frotte les mains.
      Il s’opposera à toute résistance réelle,
      comme l’ont fait les politiciens du PC au PS en passant par Mélenchon
      lors de la mobilisation retraite,
      afin de tirer les marrons des urnes…

      Le moment approche de mouvements coordonnés en Europe,
      jusqu’à une grève et un affrontement général,
      qui n’attendra peut-être pas beaucoup d’années…

    8. Hum la risposte est tellement simple … on garde juste le compte courrant …tout le reste est fermee. Plan d’epargne, livret, codevi, assurance vie, ….Une cantonade light mais bon les moutons ont plaisir a se laisser tondre. C’est dans l’ordre des choses.

  25. « Tu peux devenir trader »

    Voilà le genre de d’encart publicitaire (en bas de page) que l’on peut trouver sur le site du Monde en ligne. No comment.

    1. Vous avez vu Sarkozy pour lutter contre la pauvreté il veut faire construire 30 000 places supplémentaires de prison, c’est le retour du bagne et ensuite on va privatiser les prisons à l’américaine pour faire du pognon. Victor Hugo revient ils sont devenus fous.

    2. Le titre de l’article n’est même pas en adéquation avec le texte…
      Ceci dit la pauvreté augmente aux Etats-Unis,première puissance mondiale…

      1. @ Piotr Comme vous dites au sujet des etats unis ils n’ont plus beaucoup de richesses , certains n’hesitent meme pas a dire que la valeur du dollar est adossee a la puissance de l’armeeUS,premiere
        puissance mondiale de destruction et a part ca …
        D’ailleur si j’ai tout compris,le seul budget qui trouve grace aux yeux des teas party est celui de l’armee .

  26. Des centaines de villes piégées par le franc suisse

    Des communes françaises ont souscrit, au début des années 2000, des prêts à taux variables adossés au taux de change euro-franc suisse. Avec l’envolée de la monnaie helvétique, elles sont prises à la gorge.

    Jannick Alimi et Séverine Cazes | Publié le 06.09.2011, 07h00
    Facebook Twitter Envoyer
    Saint-Tropez,Argenteuil, Saint-Etienne…des centaines de communes sont au bord de la faillite après avoir souscrit des prêts à taux variable indexé sur le franc suisse. Aujourd’hui, avec l’envolée de la monnaie helvétique, elles ne peuvent plus rembourser leurs dettes.
    Saint-Tropez,Argenteuil, Saint-Etienne…des centaines de communes sont au bord de la faillite après avoir souscrit des prêts à taux variable indexé sur le franc suisse. Aujourd’hui, avec l’envolée de la monnaie helvétique, elles ne peuvent plus rembourser leurs dettes. | (MAXPPP.)

    Saint-Tropez, Argenteuil, Saint-Cast, Le Guildo, Saint-Etienne, le département de Seine-Saint-Denis… Des centaines de collectivités locales se sont laissé tenter par les sirènes de banques comme Dexia, Natixis ou le Crédit foncier, leur vantant les attraits d’emprunts dits « structurés » soi-disant moins chers et remboursables sur des durées plus longues que des prêts classiques.

    Leur singularité : être adossés à un taux de change euro-franc suisse, révisable tous les ans, leur garantissant… la sécurité.

    Les taux peuvent atteindre 20%

    C’était au début des années 2000. Mais la crise est passée par là. Les taux variables se sont envolés avec la réévaluation de la monnaie helvétique. De 4% à l’origine, les taux peuvent atteindre 15 voire 20% aujourd’hui. Pis! Les pénalités de remboursement anticipé peuvent dépasser le montant même du prêt! Selon une étude du cabinet de conseil aux collectivités locales FCL, ces prêts représentent 17% des encours de prêts des collectivités locales, dont la moitié est très risquée. A un point tel qu’ils ont été interdits en France depuis l’an dernier. Au total, il y aurait « entre 12 et 20 Mds€ d’encours de prêts toxiques », selon une source proche du dossier.
    Pour se défendre, une soixantaine de collectivités ont adhéré à l’association Acteurs publics contre les emprunts toxiques qui leur apporte une aide technique. D’autres ont préféré se pourvoir en justice. « Nous contestons la légalité de ces prêts dont le taux d’intérêt et le calcul des pénalités de remboursement anticipé ne sont pas clairement stipulés. Il y a une insuffisance de devoir de conseil de la part des banques », estiment Nicolas Lecoq Vallon et Hélène Féron Poloni, les avocats qui défendent la mairie de Saint-Cast (Côtes-d’Armor) contre Dexia. Une enquête parlementaire rendra ses conclusions en décembre. Selon une source proche, des hôpitaux et offices HLM auraient aussi contracté ce type de prêt. Des emprunts toxiques auxquels s’ajouteraient ceux indexés cette fois-ci sur le change dollar/yen…

    Le Parisien

    1. J’ai acheté un appart il y a 5 ans, j’ai pris un taux fixe, vu déjà la situation de l’époque ça me paraissait plus sûr. Mais bon les élus ne garantissent pas sur leurs biens les engagements qu’ils prennent, un classique du genre.

  27. Vous avouerez qu’on a pas de bol,prisonniers que nous sommes d’une séquence temporelle incluant un petit dysfonctionnement du capitalisme,en addiction au blog de Paul Jorion, et donc conscients que nous sommes sortis de l’oeil du cyclone et avons franchi un pas décisif vers la fin des haricots.Le problème des métaphores est qu’elles sont imprécises et que nous ne savons pas à quelle sauce nous seront mangés.
    Ps; çà me fait penser à Tartar…

  28. Finalement ,il semblerait que la solution soit de
    transférer l’ensemble des activités financières( voir économiques, mais c’est peut-être déjà fait) de la planète à la Bank of China .Etrange ironie de l’histoire :le capitalisme sauvé par la République Populaire de Chine.

  29. Juste une petite remarque belgo-belge : aujourd’hui, la Chambre (parlement fédéral) a effectué une « pré-rentrée » (celle-ci étant en principe fixée constitutionnellement au deuxième mardi d’octobre) pour voter dare-dare les mesures d’aide à la Grèce décidées le 21 juillet dernier. Le journal de la RTBF de 17h y était consacré. Le journaliste de la rtbf (radio) a ainsi bien précisé que tous les parlementaires ont voté oui sauf l’extrême droite (+ 1 abstention écologiste). Fort bien. On est censé se réjouir. J’en tire cependant la conclusion politique suivante : la NV-A, parti indépendantiste flamand, chantre du refus des transferts financiers nord-sud INTRA-BELGE (la Flandre riche, travailleuse, en plein essor payant pour les Wallons pauvres, fainéants, chômeurs, etc…) accepte, sans y voir aucune contradiction intellectuelle, les transferts financiers de la Belgique (donc de la Flandre) vers… la Grèce. Euh… Y aurait pas tromperie sur la marchandise, là ? Je ne veux pas dire qu’un Wallon (dont je suis) vaut mieux qu’un Grec (certainement pas) mais charité bien ordonnée ne commencerait donc plus par soi-même ? J’en reste baba… Ah oui, tant que j’y suis, je passe un message aux Flamands : la NV-A, c’est du flanc. Sont même pas conséquents avec eux-mêmes…

    1. Dans le même genre aux USA un sénateur disait : quoi on va ouvrir des écoles en Afghanistan et on les ferme chez nous.

    2. Mais tout ça ne nous explique pas pourquoi la barbe de Paul Jorion a cessé de croître (ne nous avait-il pas juré qu’il ne se la raserait plus tant que la Belgique n’aurait pas un nouveau gouvernement) ? Alors, cher Paul Jorion, dites-nous tout : quel est votre secret pour arrêter la croissance de votre barbe ? 🙂

      1. Il ne la rase pas . Il la taille sans doute un peu de temps en temps aux ciseaux pour lui donner une forme esthétique .

        S’il la rasait, il la supprimerait, ce qui n’est pas le cas .

    3. « Je ne veux pas dire qu’un Wallon (dont je suis) vaut mieux qu’un Grec (certainement pas) mais charité bien ordonnée ne commencerait donc plus par soi-même ? »

      Vous êtes replié sur vous-même, incapable de vous ouvrir au monde, et à l’Europe en particulier. La N-VA a bien mieux compris, elle, où se trouvent votre intérêts. Sans soutien à la Grèce, votre situation sera bien pire.

      Avouez que c’est triste, quand même, que vos récrimination nationalistes (comment les qualifier autrement, puisque c’est en vertu d’une histoire partagée avec les les belges flammands, ou plutôt en vertu des liens supposés unir les membres d’une même communaué politique, le peuple flammand, que vous exigez d’être mieux traité que le peuple grec), vous rendent aveugle au point de ne plus être capable de savoir où se trouve votre propre bien, et celui de la communauté belge toute entière!

      Pfff… décidément vous n’êtes pas sorti de l’auberge!

      1. Cher Antoine, je pense qu’il y a malentendu : personnellement, je me fiche pas mal d’être mieux ou moins bien traité qu’un Grec. Deuxio, vous avez un scoop : vous tenez ici le seul nationaliste wallon ! (ce qui est faux, je vous rassure de suite). Tertio, mon post était à prendre au second degré : je ne faisais que pointer les incohérences d’un parti nationaliste et indépendantiste, agressif et qui n’a rien compris à l’ouverture au monde que vous prônez (à juste titre). Je vous invite du reste à mieux vous renseigner sur ce qui se passe en Belgique. Cordialement.

      2. En effet, Kolagène.
        Rappel de l’histoire pour les étrangers :
        La Wallonie fut plus riche que la Flandre. Flandre belge, je précise.
        Puis, le rapport s’est inversé et les Flamands ne veulent plus payer pour les Wallons. Ce qui a bien profité à l’extrême-droite …
        D’ailleurs, je me demande si les Flamands n’ont pas une tendance hollandaise dans leur rapport à l’argent.

      3. Salut Yvan ! Il y a peut-être une « hollandisation » des Flamands quant aux rapports qu’ils entretiennent avec leur porte-monnaie, je n’en sais rien. Mais je sais surtout que les ponts qui existaient entre Flamands et francophones (du point de vue culturel) se sont effondrés les uns après les autres et que la crise économique que nous vivons est une sorte de parachèvement de délitement de notre pays. C’est triste… Pourtant, on est visiblement encore capables de s’unir vis-à-vis de l’extérieur (comme au Parlement hier) alors, zut, pourquoi ne pourrait-on plus s’entendre entre nous ??? C’est çà que je voulais dire ! Pour AntoineY, afin d’illustrer un peu du désarroi qui était le mien hier (et je le rappelle, il ne s’agit pas du vote sur l’aide à apporter à la Grèce mais sur le contexte de ce vote), je vous mets le lien suivant :

        http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-09-14/le-roi-rentre-au-pays-862975.php

    4. Les flamands (ou plutôt leurs élus) acceptent d’aider les grecs alors qu’ils trouvent insupportable de partager le fruit de leurs efforts avec les wallons? J’y vois deux raisons possibles:
      – la dette de la Flandre indépendante serait trop lourde à porter (mais ça ne semble pas être le cas, pour autant qu’on puisse la prévoir)
      – une Flandre indépendante n’est concevable qu’en tant que membre de l’UE

      Qu’en pensez-vous? On pourrait imaginer que les séparatistes régionaux de tous les coins et recoins de l’Europe suivent attentivement l’évolutions de la situation!

      A part ça ceux qui jugent qu’il serait bon de revenir à des politiques économiques, fiscales et monétaires adaptées à chaque état national ne nous disent pas pourquoi des subdivisions supplémentaires (telles que la partition nord-sud de l’Italie par exemple) ne seraient pas plus efficaces.

  30. Bonsoir à tous
    Face à l’hyperinflation des rumeurs: » Bouées, bretelles, parachutes et ceintures ICI , non LA , mais non LA BAS voyons! » Je rappelle un principe de base brit:  » Do not believe anything until it has been officially denied! »

    Pour les non économistes, je traduis:  » Ne croyez en rien jusqu’à ce que cela aie été officiellement démenti! »

    Cordialement.

  31. A part ça, tout va bien :
    « En termes absolus, 46,2 millions de personnes vivaient « dans la pauvreté » en 2010. Il s’agit du plus grand nombre de pauvres jamais atteint depuis le début de la publication de ce rapport, il y a cinquante-deux ans. »

    « Le ministère de l’agriculture états-unien avait déjà indiqué en août que près de 46 millions d’Américains, soit 15 % de la population, vivait en avril 2011 grâce à des bons alimentaires. Ce chiffre record a augmenté de 2,5 % entre mai 2010 et avril 2011. »

    1. Ah, j’ai oublié ça aussi :
      « CAIRO — The satellite channel Al-Jazeera Egypt said on Sunday the authorities had prevented it from broadcasting, after entering its offices and confiscating transmission equipment. »
      « He said the cabinet had also tasked « the investments authority with taking legal measures against (existing) satellite channels that shake stability and security in this period. »

      Tout part en vrille, en ce moment.

  32. Griekenland gaat failliet, de vraag is alleen nog wanneer. Dat zei financieel directeur Bert Bruggink van Rabobank vandaag in een vraaggesprek.
    http://www.volkskrant.nl/vk/nl/2680/Economie/article/detail/2904242/2011/09/13/Topman-Rabobank-Griekenland-gaat-failliet.dhtml

    « La Grèce va faire faillite, la question est seulement de savoir quand ».

    Bon, ça, c’est pas une vraie nouvelle pour les esprits informés. Ce qui est intéressant, en revanche, c’est celui qui le dit : le directeur financier de la plus grande banque de dépôt des Pays-Bas.
    Si un banquier le dit publiquement, sans fards, c’est donc que l’annonce est imminente, non?

    [En même temps, fait dire, celui-là parle depuis une situation confortable. La Rabobank, malgré sa taille, est une banque coopérative, autrement dit sans actionnaires et non-côtée en bourse, avec une direction qui ne gagne qu’une fraction de ce qu’encaissent les autres banquiers. On pourrait établir un intéressant rapport avec le fait que cette banque n’a quasiment pas perdu de plumes dans la crise des subprimes.]

    1. Amsterdamois,

      Je suis allée faire un tour sur le site de la Rabobank, et tout me semble conforme à ce que vous en dites, sauf des petites phrases inquiétantes tout en bas . Ont-ils choisi les bons modèles à suivre ?
      Je cite

      « Pourquoi chez Rabobank.be?
      La qualité éprouvée de longue date du gestionnaire de fonds BNP Paribas: nos fonds d’épargne-pension sont identiques aux fonds renommés BNP Paribas B Pension Growth, Balanced en Stability.

      http://www.rabobank.be/fr/epargne-pension/default.aspx

    1. Pourquoi entêtez-vous à vouloir nous reparler de Fukushima, si les médias occidentaux n’en parlent plus, c’est bien qu’il n’y a plus de raison de s’en inquiéter au dire des premiers chefs de rédaction, de faire des vagues, ce n’est plus guère un scoop, une exclusivité, n’apportant guère peu une information importante et jubilatoire sur le moment et vis-à-vis de la grande concurrence médiatique où à l’image, non le plus important aujourd’hui c’est de rechercher d’abord à sauver le matériel, le système.

      Comme sans doute à la prochaine grande catastrophe, moi personnellement le malheur de l’humain à Fukuhisma où autre part, je n’y pense déjà plus en apprenant même davantage dans la vie à tourner la tête, chacun sa vie, chacun pour soi, qui donc est venu d’abord me secourir de la crise lorsque j’étais dans le pétrin, personne, pas même plus de gens solidaires aujourd’hui en société, alors pourquoi devrais-je me soucier davantage des premiers zombis de Fukushima.

      Les Japonais ne sont pas non plus réputés pour être des gens très tendres et doux à l’égard de l’humain se montrant peut-être encore un peu trop faible et de plus en plus affecté par l’atome, surtout au niveau des radiations qui s’accumulent et se propagent sans cesse.

      1. il n’y a pas que Fukushima, tout ce qui pédale dans le yaourth, alors qu’on nous avait dit que tout était résolu, c’est pareil :
        fukushima pas de nouvelles, la Côte d’Ivoire, pas de nouvelles …

  33. @ François Leclerc,

    La grande bataille des mots ? mais quand je vois ceci http://blogs.reuters.com/felix-salmon/files/2011/09/09-06-11-EOTM-European-Minifigure-Union.pdf
    je ne trouve plus mes mots… ni J.P. Morgan dont l’attitude est assez déconcertante de mépris ?? Quoi des légos ?

    Je n’aurai bientôt que les mots de Marx à ma bouche « Ils ont un monde à gagner ! Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » et pourtant longtemps, je répugnais fortement à l’idée de participer à une révolution… parce qu’une révolution a toujours été sanglante… mais là tout de même, ça pourrait en devenir un devoir… et ça me fait en même temps peur… Fait chier !

    1. Lorsque cela se produira irez-vous également vous conduire comme les premiers émeutiers brutaux de la planête, toujours bien sur pour pouvoir bénéficier d’un peu plus d’écrans plats et de matériel à la maison, oui parce que sans le matériel on ne produit pas plus à chaque fois une meilleure révolution, oui vous avez raison d’avoir peur, car si un jour un émeutier se pointe chez moi et bien il n’y aura déjà plus rien à prendre, pas même la nouvelle lune.

      Fait chier ! Lorsqu’on nous viendrons tous chez Jérémie, il n’y aura déjà pas plus de matériel, allons d’abord alors chez les plus fortunés, cassons tout, faisons d’abord tous plaisir aussi aux premiers barbus de la planête, etc …

      Oui c’est souvent pour plus de matériel, de révolution que les premiers émeutiers préfèrent s’unir le plus.

    2. Une révolution a toujours fait moins de morts qu’une guerre financée par les plus riches, Max.
      Ne l’oublions jamais.

    3. Bienvenu! Les révolutionnaires le sont devenus par obligation, pas par choix.
      L’important, c’est que la révolution finisse par s’imposer comme la seule solution,
      et donc qu’une majorité écrasante, et organisée,
      arrache au plus vite au capital et ses bandes armées l’usage de la force.

      1. à Charles A.
        je n’y crois pas trop, je pense que non, la « majorité » attend encore et toujours « l’improbable » , tel qu’en baratinent nos grand baratineurs, et professionnels du baratinages dans la ligne baratinée de l’UMP et du PS
        et qu’avant qu’elle se réveille, il sera déjà bien trop tard
        mais bon, c’est bien de rêver, car il faut rêver, sinon alors quoi ?

    4. Bonjour @Max,

      Je ne parviens pas à déterminer avec certitude l’origine de ce document.

      Il semble émaner de JP Morgan, par le biais d’une info Reuters, mais en fait, dans l’état actuel de mes recherches, ce document vient d’un blog quelconque hébergé sur le site de Reuters et ressemble à la charte graphique de JP Morgan.

      Pouvez-vous me faire gagner du temps dans mes recherches et m’indiquer si vous êtes parvenu à sourcer ce document avant de le publier ?

      Merci, Vincent.

      1. @max

        Je fais confiance aux sources des journalistes du Monde.

        Pas suffisant. Relisez le site du Monde:

        Comme le relève un blogueur de Reuters,

        Il la donne sa source : un blogueur de Reuters… Il vous dit pas (ou du moins, vous ne devriez pas entendre) : « J´ai vérifié la source ».

        Je ne doute pas qu´l y ait un avertissement légale du genre : « tous les liens données sont responsables de leur publication. Le Monde décline toute responsabilité si les sources ne sont pas exactes… »

        Rien que le slogan :

        Le Monde surveille le web pour vous

        Ouah, ça fout les jetons, ils ne disent pas nous faisons le tri et décortiquons et analysons…

        Maintenant, je ne sais pas si ce document est une manipulation ou pas, juste je constate que l´iconographie utilisée est insultante, nationaliste et a de fâcheux relents facho, donc je creuse.
        Frat´ Vincent.

  34. Bonjour a tous je tiens a signaler que sur un site boursier , faisant reference aux valeurs bancaires qui sont remontees Je cite: fusion ou nationalisation les jeux sont ouverts mais il y en a qui savent deja…+ 20%d’amplitude dans la journee.

  35. Mercredi 14 septembre 2011 :

    L’agence d’évaluation financière Moody’s a abaissé d’un cran la note des banques Société Générale et Crédit Agricole mais n’a pas touché à celle de BNP Paribas, selon un communiqué publié mercredi, confirmant une rumeur qui circulait depuis dimanche.

    Dans le cas de Crédit Agricole SA, dont la note passe de « Aa1 » à « Aa2 », la décision est liée à l’exposition à la Grèce, tandis que dans celui de Société Générale, dont la note est rétrogradée de « Aa2 » à « Aa3 », la révision tient à la réévaluation de l’aide que pourraient fournir les pouvoirs publics en cas de crise grave.

    En revanche, elle a maintenu la note de BNP Paribas, qui est toutefois toujours placée « sous surveillance négative », ce qui signifie qu’elle n’est pas à l’abri d’une dégradation.

    L’agence avait annoncé mi-juin qu’elle pourrait abaisser la note de ces trois banques du fait de leur exposition à la Grèce.

    Dans le cas du Crédit Agricole, Moody’s juge que si le groupe affiche des ressources en fonds propres « considérables » pour absorber des pertes potentielles liées à la Grèce, son exposition elle-même « est trop importante pour correspondre aux notes actuelles » de la banque.

  36. Merci Madame, merci Messieurs !
    13-09-2011

    Voilà des mois que je le dis et voilà quelques jours que les autorités européennes semblent enfin le reconnaître : la Grèce est en faillite. Et, du reste, comment nier l’évidence du haut de son endettement public qui, après avoir représenté l’an dernier 142% de son P.I.B., en est aujourd’hui à 158% ! Deux plans de sauvetage plus tard, ce pauvre pays se retrouve donc dans une situation encore pire que celle où il était au début de l’année 2010 car les mesures d’austérité réclamées par les prêteurs en échange de leurs financements ont achevé de couler son économie. Sa situation aujourd’hui comme sa posture sont absolument intenables ! Je suis personnellement outré de noter que cette nation doive présentement s’acquitter d’un taux dépassant les 50% sur ses emprunts comme je suis extraordinairement scandalisé que nul ne songe à stopper cette hémorragie de peur de nuire à la caste de nos banquiers ! Moi qui n’ai en général pas de mal à m’exprimer : là, les mots me manquent et, comme on dit en anglais, je me retrouve « speechless »…

    La Grèce est donc actuellement à genoux et à la merci de l’Allemagne qui, elle, a vu son image se dégrader irrémédiablement tout au long de cette crise. Certes, la Cour suprême a enfin tranché en faveur des plans de sauvetage déclarés conformes à la Constitution mais la montagne a accouché – bien après terme – d’une souris… morte. Au final, que d’incompétence et d’hésitations de la part des dirigeants européens et que d’humiliations subies par la Grèce avec, pour résultat, un flambeau – un feu incontrôlable devrait-on dire – qui sera après passé au Portugal, voire à l’Italie… Avez-vous remarqué comment, à l’occasion de chacune des étapes et de chacun des épisodes de la crise européenne, celles et ceux en charge de nos destinées ont systématiquement pris les mauvaises décisions ? Ou, toujours en retard d’une guerre, comment les mesures appropriées furent décrétées trop tardivement et alors même que les marchés étaient passés au degré de gravité supérieur… ?

    Ces prochaines semaines, les responsables de l’Union Européenne devront enfin choisir car l’inévitable explosion aura lieu – c’est sûr ! – et le fait nouveau (Alléluia !) est qu’ils en ont à présent pris conscience. Exclure de l’Union les nations les plus fragilisées, dissoudre en bonne et due forme cette même Union, assister à la sécession de l’Allemagne qui attirera dans son orbite les Pays-Bas, l’Autriche et pourquoi pas la Suisse : voilà donc l’un des trois scénarii qui se décidera avant la fin de l’année 2011. Le cataclysme européen est ainsi dans sa phase finale et, pour cela, remercions-en nos élites pensantes, politiques mais aussi économiques.
    http://www.gestionsuisse.com/2011/merci-messieurs/#more-2475

  37. Savez-vous qui est Pierre-Cyrille Hautcoeur?
    Réponse: Pierre-Cyrille Hautcoeur est directeur d’études à l’EHESS et professeur associé à l’Ecole d’économie de Paris.
    Quel est l’avis** de cet expert, spécialiste de l’histoire des crises économiques, il est l’auteur de La crise de 1929 (La Découverte, 2009)?

    A la question suivante d’un illustre questionneur inconnu sur le site « Atlantico » *:

    Peut-on imaginer que la Grèce soit exclue de la zone Euro ?

     » Cela me parait quasiment impossible. Sortir de l’Euro impliquerait de convertir toutes les dettes et actifs financiers « grecs » dans une nouvelle monnaie. »

    alors je m’interroge: si le fameux monde de la finance est un nouveau totalitarisme, peut-on sérieusement considérer qu’il existe des collabo-rateurs à qui profite le « crime » ou tout le monde peut se tromper surtout les experts?

    Quel peut être l’intérêt pour un expert de défendre l’idée que nous ne sommes pas au bord d’une crise financière sans précédent?

    *marque déposée
    **http://www.atlantico.fr/decryptage/grece-sortie-zone-euro-monnaie-drachme-180834.html

  38. L’agonie de l’Euro.

    par Jacques Sapir.

    La crise de l’Euro est désormais entrée dans sa phase terminale, comme cela a été prévu à la fin de 2010. La crise actuelle est appelée à s’aggraver, rythmée par le défaut de la Grèce (octobre ou novembre), le déclenchement de la crise Espagnole et une crise bancaire généralisée dans les pays de la Zone Euro. Le temps de la crise s’impose désormais aux politiques. Les conditions de gouvernance de la zone Euro sont clairement inadaptées, mais les conditions de réformes de cette dernière sont incompatibles avec la temporalité de la crise. Nous sommes donc face à l’agonie de l’Euro.

    http://www.observatoiredeleurope.com/L-agonie-de-l-Euro_a1537.html

  39. Bonjour ,
    J’ai du mal à comprendre pourquoi les médias nous bassinent en permanence avec les notations des pays et aujourd’hui celles des banques . de même que les valeurs yoyo du CAC 40…
    Il me semble qu’il n’y a pas si longtemps cela ne faisait pas l’actualité …
    On donne à ces agences de notation qui ne sont que des outils privés à usage interne , une importance me semble t’ il démesurée .
    La crise est là , certes , mais pourquoi ce feuilleton au jour le jour ?
    Alors je fais l’hypothèse que soit le sujet est vendeur , à usage masochiste , soit il ne s’agit que de conditionnement , dans le registre de la crainte , de l’insécurité , pour nous faire avaler les mesures de rigueur qui s’accélèrent , pour la population .
    Ou alors , ça ne masque que la responsabilité des banques et organismes financiers , et celle des politiques qui n’arrivent pas à prendre ou imposer les mesures de régulation et de contraintes pour éviter les dégâts de l’absolue liberté des banques et des décideurs marchands , qui continuent à jouer avec la santé du système économique en spéculant …

    1. C’est vrai, Boson.
      Surtout qu’en 2009, L’Hagarde nous a bien dit que la crise était finie.

      Y’a des moments, je me demande si l’apparence de « richesse » matérielle de nos pays ne fait pas largement oublier le trou ENORME de la titrisation.
      Ou alors, un paquet de gens a zappé que la seule vente de titres faite par la FED s’est faite à 26% de leur valeur faciale.
      Et encore. C’était les moins pourris…

      Ce sont des milliers de milliards de dollars qui se sont « évaporés ». Des centaines de milliers.

  40. La fête va bientôt commencer.

    Des personnes de mon entourage familial et professionnel sont depuis hier soir en train de passer en mode panique et évoquent très sérieusement d’aller retirer tout leur argent de leur banque.

    Tic… tac… tic… tac…

  41. Aujourd’hui, les allemands sont mis en demeure de prendre en charge la dette de la Grèce, car c’est bien de cela qu’il s’agit. Seront-ils d’accord ?
    Comme le dit J-P Chevènement que l’on n’est pas obligé d’apprécier mais qui sur ce sujet à une analyse qui me semble proche de celle formulée le plus généralement sur ce blog, il est peut vraisemblable que les allemands prennent le risque, très important pour eux, de voir leur nivaux d’entêtement, actuellement de deux milles milliards, doubler à minima et dans un délais très court, dès l’instant ou ils se porteraient garant des dettes grecques puisque par effet boule de neige ils deviendraient garant des dettes de toute la zone euro.
    On peut leurs objecter que cet euro étant leur monnaie, ils doivent en assurer l’entièreté des conséquences, cela risque de ne pas suffire à les convaincre.
    Quand à rouler la dette cela semble bien illusoire. Le ralentissement de l’activité confirmant de jour en jour la difficulté grandissante à rembourser les dites dettes.
    A titre d’exemple ; les commerces de la petite ville de l’ouest ou j’habite pourtant très active (nord Vendée) voient leur chiffre d’affaire diminuer au file des mois.
    Souhaitons tout de même une bonne journée à Madame Merker et Messieurs Sarkozy, Papandréou.

    http://www.chevenement.fr
    Extrait :
    • Ce n’est pas de l’égoïsme. L ‘Allemagne a une dette qui approche les 2 000 milliards d’euros : elle n’est pas désireuse d’ajouter à cette dette les 3 400 milliards de dettes des pays sous tension. Il faut raisonner de manière rationnelle. De plus, les traités ne l’y obligent pas du tout car ils proscrivent la solidarité financière entre états. Cela dit, il faut essayer de faire jouer une certaine solidarité européenne. Mais celle-ci équivaut à 1% du PIB alors que les transferts dans chaque pays, c’est 40%. Il ne faut donc pas prendre des vessies pour des lanternes.

    1. Non, FL.
      Le raisonnement est faux. La mise en commun des dettes doit se considérer avec la mise en commun des chiffres d’affaire.
      Il y a donc changement d’assiette même si le ratio s’aggrave légèrement de leur coté.

  42. Mercredi 14 septembre 2011 :

    Grèce : «Le risque de contagion est énorme» selon la Commission européenne.

    «Une restructuration ordonnée de la dette grecque relève de l’illusion», a estimé mercredi le directeur général aux affaires économiques et monétaires de la Commission européenne, Marco Buti. «Le risque de contagion de la crise est énorme», a-t-il ajouté.

    «Il y a deux illusions autour de la Grèce. La première, c’est qu’elle est en mesure de procéder à une restructuration ordonnée», a-t-il dit à propos du programme décidé fin juillet consistant à échanger des titres obligataires détenus par le secteur privé. «Il y a eu des difficultés, mais c’est la bonne direction», a-t-il toutefois concédé.

    La seconde illusion, de l’avis de Marco Buti, est de penser que la crise grecque peut être contenue à l’intérieur de ses frontières. «Le risque de contagion est énorme», a-t-il dit.

    http://www.20minutes.fr/ledirect/787018/grece-risque-contagion-enorme-selon-commission-europeenne

    1. la commission européenne n’est pas si récente, lorsque je suis née, elle n’existait pas, alors elle réfléchit comme elle veut mais si elle tient à survivre dans la durée, elle devrait peut-être songer d’agir et de penser autrement

  43. Francois ,en ce qui concerne les Chinois leur aide serait conditionne a une reconnaissance du statut d’economie de marche par l’europe, statut qui a ete negocie pour 2016 seulement.

  44. Bonjour à tous

    Je tiens, tu me tiens, par la barbichette….. le premier qui bailera…..

    Bon, les chinois sont en majorité glabres, alors par quoi les tenir?
    Par les tickets de caisse bien sur!

    Donc:
    les entrepreneurs politiques se tiennent par la casserole….
    les entrepreneurs économiques par le ticket de caisse
    et les autres, les pauvres? par les chaînes ….
    de la télé, du crédit etc…. la peur, la division…

    @Jérémie: comme je n’ai rien de tout cela, j’apporterai un peu de bois pour le feu….
    un peu de pain aussi….

    Cordialement…

  45. Faut qu’on m’explique !

    Récupérer son or peut coûter cher
    Le président vénézuélien veut récupérer l’or de son pays détenu à l’étranger. Petit problème : les institutions financières n’ont probablement plus cet or en stock et risquent de devoir acheter au prix fort le métal jaune…

    …Le 17 août, Hugo Chavez a décidé de rapatrier l’or qui est détenu par le Venezuela à l’étranger. Son but ? Protéger son pays contre les problèmes économiques des Etats-Unis et d’Europe. « En ces temps troublés, il est préférable que nos actifs et notamment nos réserves d’or se trouvent dans nos coffre-forts », a-t-il indiqué, peu confiant dans la solidité du château de cartes financier des pays occidentaux. Ces réserves d’or s’élèvent à 211 tonnes….

    …Alors que les investisseurs s’inquiètent de savoir où sont physiquement les 30.000 tonnes des banques centrales, Standard & Poor’s, elle, ne semble pas s’en émouvoir. Ce qui la préoccupe, c’est qu’une fois ces réserves d’or rapatriées sur les terres vénézueliennes, estimer le niveau réel des stocks relèvera d’une mission difficile. L’agence de notation a donc dégradé la note long terme du Venezuela de BB- à B+. Rapatrier son or peut parfois coûter très cher.

    http://blogs.lesechos.fr/echosmarkets/recuperer-son-or-peut-couter-cher-a6523.html

    D’abord comment se fait-il que l’or que l’on a déposé dans un coffre à l’étranger en soit sorti ?

    Ou alors quand on achète de l’or il peut s’agir d’un simple certificat de propriété sur un or qui n’est peut-être même pas encore sorti de terre ni acheté par l’institution financière qui délivre le papier, une sorte d’ assignat sur un or fictif, en fait pas plus de valeur qu’un simple billet de banque ….

    Quand tout le monde va faire comme Chavez et venir réclamer l’or physique, le métal qu’il a acheté, cela va sans doute provoquer un autre bank-run si les établissements ne sont pas capables de le leur fournir immédiatement
    Alors pourquoi avoir acheté de l’or dans ces conditions, sans avoir reçu le métal ?

    Ce sont les institutions financières étrangères qui n’ont plus l’or vénézuelien en stock ,qui vont le racheter au prix fort . Ce sont elles qui ont fait l’erreur et qui seront pénalisées financièrement , pas le Vénézuela . Alors pourquoi dégrade-t-on la note du Vénézuela qui veut récupérer par prudence ses 211 tonnes d’or ?

    Il faut qu’on m’explique !

  46. ’exonérer de ses propres fautes en désignant un coupable ailleurs quelque part’
    ….hélas.

    On n’imagine pas, jamais, promouvoir ainsi la guerre, se taisant, ne voulant voir, n’étant pour ainsi dire jamais « encore tombés aussi bas »…
    Car ce même « jamais » est entièrement vrai en vos propos:

    Le dernier survivant combattant de 14-18, il n’est plus, il remet outre-tombe à Céline, comme si alors tout pouvait s’emballer entre soi…, quelques-uns délégués, et jamais ne s’emballerait une guerre faisant fi des délégations….

    L’étincelle, son antique porteur, toujours est stigmatisée, alors par avance, ..tandis que rarement le gaz qui est explosif, il ne peut se présenter, se décrire, voir être exigé maîtrise de son épanchement.

    Une guerre pour éliminer sinon les comptables, plutôt leurs antiques comptabilités, celles accélérées par les grâces de l’apparition technologique, guère plus que technique en apparition, une guerre technique alors à apparaître en regard!
    Triste notre sort, que celui aux mains de simples et ignorants marchands.

    Que la guerre des marchands ne soit pas la notre.
    Après tout, ils vendent n’importe quoi les marchands, et ce n’importe quoi ne concerne qu’eux!

Les commentaires sont fermés.